Place aux jeunes !
Galerie Guillaume
Du 22 septembre au 5 novembre, Guillaume Sébastien fait « Place aux jeunes ! »
Du 22 septembre au 5 novembre, Guillaume Sébastien fait « Place aux
jeunes ! » avec une exposition qui présente des jeunes artistes
prometteurs. Réunis par le critique d’art Alexandre Crochet1, ils
incarnent la relève dans le domaine de la peinture contemporaine, mais
aussi de la photographie et de la 3D. Ils se nomment Tiantian Xu,
Cédric de Batz, Axelle Cannet, Anna-Lisa Unkuri. La plupart des
oeuvres présentées sont inédites, souvent réalisées pour cette exposition
qui s’accompagne d’un petit catalogue.
Parmi les axes qui irriguent le travail de ces artistes de moins de 35 ans – 25
ans pour la plus jeune – on trouve l’idée de paysage, figuratif ou abstrait,
illustrant l’idée de nature, réelle ou intérieure. Dans leurs oeuvres, il arrive
que l’on découvre un ou plusieurs personnages arpenter ce paysage comme
on s’approprierait un terrain de jeu pour voir
jusqu’où il est possible de s’aventurer. Ces
artistes interrogent également la culture qui les a
façonnés, adressent clins d'oeil et hommages à
ceux qui ont marqué l’histoire de l’art, et
laissent souvent leur inconscient guider leur
pinceau. Leur point commun : à travers leur
pratique artistique, cette nouvelle génération ne
craint pas de se confronter à la tradition de ceux
qui les ont précédés, ni de se frotter à la
représentation du réel ; elle incarne un retour
lucide et affranchi à la mimêsis aristotélicienne.
Cédric de Batz vit et travaille près de Nïmes, à
Flaux où il est né en 1981. Diplômé de l’école
des Beaux-Arts de Nîmes, il a ensuite obtenu un
diplôme à Genève en Art et espaces publics.
Fasciné par le monde médiéval, l’alchimie, le
travail de Jérôme Bosch, tout comme les dieux
nordiques, Cédric fabrique des retables, des
« structures hybrides composées de scènes
peintes sur des panneaux de bois pouvant se
refermer comme des volets et reposant sur des
sortes de piédestaux en bois courbé, formes
creuses et vides évoquant un contenant, une
coque, un fond baptismal, une matrice… »,
décrit Elisabeth Wetterwald dans le catalogue du
Salon de Montrouge où Cédric de Batz a exposé
en 2010. Sans renier les codes iconographiques
de la religion et de la tradition picturale, il y
apporte un regard libre et neuf.
Jeune prodige née en Chine en 1986, Tiantian Xu a appris avec talent l’art
de la peinture à l’huile, à l'université de Shanghai, dont elle a été élue
meilleure étudiante. Installée depuis deux ans à Angers, elle poursuit ses
études aux Beaux Arts de cette ville. Elle s'ouvre aux pratiques occidentales,
créant un pont entre deux univers artistiques, l’Europe et l’Extrême-Orient.
A la galerie Guillaume, elle présente un polyptyque où l’encre, dansant
poétiquement dans l’eau, semble emprunter les formes changeantes et
infinies de la nature, oiseau, méduse, nuage, volute de fumée… Des
paysages savamment recomposés par l’artiste dans un remake distancié et
éphémère de la célèbre peinture « de montagne et d’eau » chinoise.
Autodidacte, Anna-Lisa Unkuri
(née en Suède en 1979) reçoit un
choc esthétique en découvrant le
travail de Kandinsky et
Hundertwasser. Ce qui ne l’a pas
dissuadée de garder la figure
humaine au centre de ses toiles.
Avec douceur et une pointe de
mélancolie, elle traite le thème
de l’enfance, de la féminité…
Vivant depuis quatre ans en
France où elle a déjà éveillé
l’intérêt du marché, Anna-Lisa a
exposé à Paris à l’Usine d’Art
Public, à l'Institut suédois
(Centre culturel suédois), mais
aussi en Suède ou en Australie.
Née à Tours en 1983 et formée aux Beaux Arts de Paris, Axelle Cannet a
exposé sa "Manègerie" à l'Association Premier Regard lors d’une exposition
personnelle en 2009. Son travail actuel porte sur le thème de la « Forêt
familiale », espace public et clos à la fois, et plus spécialement, en ce
moment, sur le chaos social introduit par Facebook. Il met l'accent sur la
notion d'espace privé et public, d'inconscient familial et collectif, dans des
toiles monumentales où l’artiste glisse souvent son propre personnage
comme un clin d'oeil au spectateur. La forêt y joue un rôle primordial ;
protectrice et mystérieuse, enveloppante et pleine de secrets enfouis, espace
psychanalytique avant toute chose. Lieu de rencontres improbables, la forêt
dissimule de multiples allusions à toutes sortes de vécus : de l’artiste, de
l’art, du processus créatif même… Axelle Cannet a participé à la Biennale
d'art contemporain de Cachan en 2010. Son travail sera à l’honneur dans une
nouvelle exposition personnelle dans cette ville, à l'Orangerie courant 2011.
Galerie Guillaume
32 rue de Penthièvre, 75008 Paris
Tel. 01 44 71 07 72